Au Sénégal, les décès néonataux demeurent assez élevés et constituent une priorité de santé publique. En 2019 par exemple le taux de mortalité néonatale a été estimé à 2,1%. Ce qui signifie que 2 bébés sur 100 perdent la vie avant la quatrième semaine après leur naissance.
Une étude publiée en 2020 dans la revue Pan African Medical Journal, révèlent que l’accouchement par césarienne et la qualité des services de prise en charge des nouveaux nés à la naissance constituent des facteurs de risque des décès néonataux au Sénégal.
L’étude révèle, en effet, que les enfants nés par césariennes au Sénégal ont 4 fois plus de risque de mourir au cours de leur premier mois de vie.
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Pour Dr Ndèye Marème Sougou, auteure de l’étude, ce risque élevé peut s’expliquer par la qualité des césariennes pratiquées ou encore les complications survenues pendant l’acte dues aux infections.
Insuffisance des services périnataux
La chercheure relève également une insuffisance des services de prises en charge des nouveau-nés à la naissance. D’après les résultats de son étude qui couvre l’année 2017 au Sénégal, environ 15% des nouveau-nés n’ont pas reçu de soins postnataux d’un personnel de santé qualifiés tandis que plus de la moitié des femmes ont déclaré n’avoir pas reçu une visite post-natale après l’accouchement.
« Ces soins postnataux sont pourtant essentiels pour favoriser la santé et le bien-être de la mère et de son bébé », note-t-elle.
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Ces insuffisances dans la prestation des services périnataux, la chercheure l’explique par le nombre limité de personnels de santé qui ne permet pas encore de couvrir les besoins de santé des populations.
Faible poids
Ce manque de personnels de santé oblige empêchent les sages-femmes d’assurer certains services postnataux nécessaires. Outre ces déficits, Dr Ndèye Marème Sougou indique que le faible poids des nouveaux nés à la naissance est un déterminant majeur des décès néonataux au Sénégal.
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« Notre étude a révélé que les nouveau-nés ayant un faible poids à la naissance inférieur à 2500 grammes ont 2,3 fois plus de risques de mourir », explique-t-elle.
La chercheure en médecine préventive et de santé publique préconise, par ailleurs, une amélioration des conditions techniques de réalisation des césariennes au Sénégal.
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